Parmi les différents arts martiaux qui existent, très peu de personnes connaissent le Kalaripayattu, bien qu’il soit l’un des plus anciens au monde et peut-être l’art martial mère de tous. Aujourd’hui, il est principalement pratiqué au Kerala bien qu’il soit devenu populaire dans d’autres régions de l’Inde.

Le mot Kalaripayattu appartient à la langue mallayalam, parlée au Kerala et signifie littéralement formation (payattu) sur le terrain (Kalari, l’arène d’entraînement typique).

Le Kalaripayattu est un art martial qui forme les pratiquants à une grande agilité du corps et de l’esprit. Il est basé sur l’apprentissage des points sensibles du corps, tels que les points faibles, par lesquels frapper l’adversaire. Mais cette connaissance profonde du corps et des points marma (les 107 points d’énergie du corps) permet aux pratiquants non seulement d’affaiblir l’adversaire, mais de guérir.

Un pratiquant de Kalaripayattu peut utiliser ces points à la fois pour frapper l’adversaire et pour guérir. Kalaripayattu et Ayurveda sont étroitement liés: Kalaripayattu a en fait appris les connaissances liées aux points marma de l’Ayurveda.

Dnas le Kalaripayattu, il est d’usage de masser le corps avec de l’huile, afin de rendre les muscles élastiques et de préparer le corps à l’entraînement.

Le Kalaripayattu est riche en rituels traditionnels: par exemple, la formation est toujours précédée par le Guruvandhanam qui est le salut au Ciel, au Guru et au dieu Ganesha.

En fait, ce n’est pas seulement une pratique physique et mentale, mais aussi une expérience spirituelle.

Des compétences morales profondes sont enseignées aux praticiens: le respect des autres et surtout savoir utiliser son art pour ne frapper que lorsque cela est nécessaire.

Développement des compétences d’autodéfense, mais aussi de la maîtrise de l’agression, dans un équilibre parfait entre le corps et l’esprit.

Certains mouvements du Kalaripayattu ont été repris dans la danse traditionnelle du Kerala, le Kathakali.